Hello la team !
Aujourd’hui, nous allons aborder un sujet très vaste: Qu’est-ce que la VFC et à quoi sert-elle dans le domaine du sport ?
La Variabilité de la Fréquence Cardiaque (ou
HRV: Heart Rate Variability pour les spécialistes d’anglicismes) est le terme
utilisé pour décrire l’étude des écarts de temps entre chaque battement
cardiaque. Beaucoup plus précise que la FC (fréquence cardiaque), la VFC
consiste à mesurer combien de millisecondes se sont écoulées entre deux ondes R
(intervalles R-R) au sein de notre complexe cardiaque QRS.

Actuellement déclinée dans de nombreuses
disciplines, la VFC trouve ses premières utilisations en médecine lorsque, au
début des années 1980, des chercheurs se sont rendus compte que des patients
souffrants d’insuffisance cardiaque présentaient une « variabilité
cardiaque » beaucoup plus faible que des personnes en bonne santé.
Très vite, les expérimentations se sont
multipliées et, à partir des mesures d’intervalles RR brutes et de diverses
méthodes de traitements mathématiques (dont nous aurons l’occasion de reparler
plus tard dans un autre post !), des relations étroites ont pu être trouvées
entre l’activité du système nerveux autonome (SNA) des patients et leurs
niveaux de VFC. Mieux encore, certains marqueurs de la VFC permettent d’estimer
quel est la part de l’activité des deux branches antagonistes sympathique (qui
accélère les battements cardiaques) et parasympathique (qui freine les
battements cardiaques) de notre SNA. De quoi aider à mieux poser le
diagnostique et la sévérité de la pathologie, le tout de manière non-invasive !
A partir d’ici, la VFC a été déclinée dans de
nombreux domaines (plusieurs secteurs de médecine, stress en entreprise,…)
et, bien évidement, dans un domaine qui nous intéresse particulièrement:
l’activité physique et sportive !
Sans entrez dans les détails (les entraîneurs et
préparateurs physiques m’excuseront pour les raccourcis !), le but de
l’entraînement est d’infliger à notre corps un « stress » (fatigue,
déséquilibre homéostatique,…) pour qu’il apprenne à répondre le plus
efficacement possible à un stress similaire la prochaine fois qu’il y sera
soumis. En particulier lors d’une compétition.
Avec la professionnalisation du sport et
l’optimisation des méthodologies de l’entraînement, le risque est de créer un
stress beaucoup trop fort qui va engendrer ce que l’on appelle le surentraînement.
L’idée est donc d’arriver à estimer objectivement l’état de fatigue d’un
athlète pour savoir quand, et sous quelle forme, positionner un bloc ou une
séance d’entraînement (en volume, en intensité, en spécificité,…) pour
l’amener au maximum de ses capacités sans qu’il entre en phase de surentraînement.
Quel est le rapport avec la VFC me direz-vous ?
Patience, nous y voilà !
De nombreux travaux de recherche ont démontrés
que la VFC était fortement corrélée avec l’état de fatigue (ou à l’inverse,
l’état de forme) d’un athlète. Cela peut paraître complètement paradoxal car on
a souvent l’image du sportif avec un cœur très lent et régulier synonyme d’une
bonne adaptation à l’entraînement. Mais, dans ce cas, on parle d’une FC
(fréquence cardiaque) lente et régulière. Dans notre cas, nous mesurons la VFC
(variabilité de la fréquence cardiaque) et on remarque que plus les écarts de
temps entre chaque battements cardiaque sont grands (on parle de milliseconde
donc c’est imperceptible !) plus notre corps est capable de faire face à
l’apparition de « stresseurs ». En d’autres termes, plus notre VFC est
importante, plus notre système nerveux autonome est capable de réagir
positivement à n’importe quelles situations, dont la compétition !
La VFC ouvre donc de nombreuses perspectives en termes de gestion et d’optimisation de l’entraînement et avec la mise en place d’un suivi régulier, vous serez très vite capable de faire le lien entre votre état de forme/fatigue du moment et les charges d’entraînements des semaines précédentes pour planifier vos séances d’entraînement à venir en fonctions de vos objectifs !
Comme d’habitude, si vous avez aimé, partager
l’article autour de vous et n’hésitez pas à venir mettre des commentaires ou
poser des questions plus spécifiques. Nous essayerons d’y répondre !
A très vite – L’équipe Haptools
Bj,
Il est logique que plus la FC est lente plus les écarts de temps entre chaque battement est grand donc la fc lente est directement corrélée à la vfc non ?
Merci Amicalement
Bonjour Quelier,
Effectivement, il y a une corrélation directe entre les écarts de temps des intervalles RR et votre FC mais la VFC est un peut plus complexe !!!
Au départ, nous partons bien de la liste des écarts de temps des intervalles RR mais nous passons ensuite très vite cette « liste brute » dans plusieurs algorithmes (allant du simple écart type jusqu’à la transformée de Fourier discrète ou encore des méthodes non-linéaires,…). Donc, au final, il n’y a plus forcément de lien entre votre VFC et votre FC.
Sportivement
Slt, en 2 mois ma vfc est passée de 40ms, équilibré, à 50ms déséquilibrée, es ce anormal ?
Merci